Après des mois de suspens, j’ai appris le jour de mon anniversaire que j’étais pris à la  session de juin du DU opérateur de brasserie à La Rochelle. Je ne pouvais pas recevoir de meilleur cadeau !!!

Mais c’est quoi donc ?

Ce DU est la seule formation universitaire dans le domaine de la brasserie en France. Deux sessions de quatre semaines sont organisées par an, et une vingtaine d’étudiants sont pris à chacune. Autant dire que les places sont chères !

S’il est recommandé, voire indispensable, d’être déjà brasseur amateur pour être pris, la sélection prend en compte le projet professionnel ainsi que la motivation. Du coup ça a été pour nous un sacré encouragement pour notre projet global !

Et alors, qu’est-ce qu’on y fait ?

On y boit des bières, mais pas que.

On en brasse aussi, mais pas que.

On y étudie de la théorie: microbiologie, biochimie, physique et techniques brassicoles, mais pas que.

On y rencontre des professionnels, mais pas que.

On s’y fait des potes, mais pas que.

Avant tout, on parle de bières tout le temps. On échange sur nos techniques, nos projets, nos expériences.

Le DU est mené de main de maître par Frédéric Sannier et son équipe. Les cours sont dispensés par des profs d’université qui arrivent avec succès à transmettre des notions avancées à des élèves certes très motivés et attentifs, mais qui ont quitté les bancs de l’école depuis longtemps!

Les travaux pratiques de brassage (brassage, embouteillage, enfûtage, etc) se font dans la brasserie de l’université, Science Infuse, avec Frédéric et Maxime, le brasseur.

Et oui oui, vous avez bien lu, une brasserie dans l’université, et pas des moindres !

Un certain nombre d’intervenants extérieurs vient compléter ce programme chargé pour couvrir les sujets plus pratiques: la douane, le nettoyage, le développement d’une affaire, de la petite brasserie à la très grosse entreprise.

Enfin, pour aérer nos têtes, des visites de micro-brasseries du coin sont organisées. C’est l’occasion d’échanger in situ avec des brasseurs et observer les techniques et options de matériel et d’organisation qu’ils ont choisi, histoire d’ouvrir nos écoutilles.

Et au final ?

En sortant de ces 4 semaines, j’ai la tête bien pleine, c’était intense et dense. Le bagage théorique est très important. Il apporte une compréhension approfondie de ce qui se passe durant le brassage et la fermentation. J’ai maintenant les clefs qui vont me permettre de mieux maîtriser mes process, mes recettes et donc mes bières.

Seul petit bémol, le manque de pratique. Il y en a, mais pas de manière intensive. J’étais prévenu, donc pas déçu. Je peux me faire la mains par des visites, des stages, des boulots et ma propre pratique. Gros programme donc pour les semaines et mois à venir…
Bref, je ressors plus motivé que jamais, avec plein d’idée en tête et qu’une envie, brasser !